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 [BG Oded] Notes de famille

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MessageSujet: [BG Oded] Notes de famille   [BG Oded] Notes de famille Icon_minitimeJeu 28 Juin - 11:17

Ecosse, Musselburgh, le 13 Mars 1971…

Spoiler:

Deux heures trente-huit du matin… Je n’arrive toujours pas fermer l’œil, trop préoccupé par la dispute que j’ai eut avec mon père lors du diner. Ce dernier m’avait déjà formellement interdit à plusieurs reprises de vagabonder aux abords de la rivière Esk mais , cette fois-ci, la leçon fut bien plus rude…

~~Quelques heures auparavant…~~

« - Où as-tu passé l’après-midi Will’ ? »
*Le regard fuyant* « - Derrière le jardin père, comme chaque Dimanche »
Lester, mon père, acquiesce de la tête et attrape son verre rempli de cette boisson à l’odeur si infecte que l’on appelle ‘Vin’. Il repose délicatement son verre.

*D’un grand coup de poing sur la table* « - Will’ ! Ne pas m’obéir est une chose. Mais me mentir en est une autre ! Je sais très bien où tu as passé ton après-midi… Ca fait trois fois Will’ … Trois fois que je t’ordonne de ne pas trainer au bord de cette rivière ! »
« - Mais pourquoi ?! »
« - Pourquoi ?! Et en plus tu oses me répondre ? Ca suffit !... William Hopkins, je t’interdis à tout jamais d’approcher de cette rivière sans ma permission. »
« - Mais… »
« - Arrête un peu avec tes ‘mais’. Tu n’as que onze ans et jusqu’à ta majorité tu feras ce que je te demande ! »
*Grommelant le nez dans mon assiette* « - Je serais parti de cette baraque pourrie bien avant… »

Mon père se lève, fait mine de se diriger vers la cuisine qui se trouve derrière moi lorsque je sens sur ma joue gauche et mon oreille le fracas d’une main rêche et gigantesque, ma tête subit un mouvement incontrôlé vers la droite, mes tympans sifflent comme après l’explosion trop proche d’un pétard. Je viens de recevoir la pire gifle de ma vie.
« - Et que ça te serve de leçon. Jamais on ne manque de respect à un Hopkins. File dans ta chambre ! »

~~[…]~~


Au fond, il n’a pas tord. Mais pourquoi m’interdire à tout prix cette rivière bien précise… Pas plus risqué que lorsque père m’emmène à la recherche d’indices et de traces de sorcellerie. Déjà, à l’âge de huit ans, il me réveillait en pleine nuit pour l’accompagner sur les collines humides de Pentland Hills. Au bout de la quatrième veillée nocturne, il n’avait même plus besoin de me réveiller, j’étais trop excité pour m’endormir. J’avais attrapé le virus, ‘la fièvre de la chasse’ comme il l’appelait. Bien sur je n’étais jamais convié aux phases de traques et de captures, mais j’avais déjà la sensation d’être un Hopkins pur et dur rien qu’en parcourant les sentiers caillouteux et les collines verdoyantes du sud d’Edimbourg.

Je me tourne vers ma petite horloge mécanique… Deux heures quarante-cinq… Pitié pas de nuit blanche, j’ai école tôt demain. Je me retourne et aperçois une lueur jaunâtre s’engouffrer sous ma porte. Qui peut bien être encore debout à cette heure-ci ? Sans plus attendre, je me lève et m’approche discrètement de la porte de ma chambre, cette dernière donnant sur le couloir du premier étage de la grande maison de la famille Hopkins.

Spoiler:

C’est la lumière toute proche du bureau de père qui est restée allumée. Je m’avance sans hésiter dans ce long couloir sombre et ouvre discrètement la porte de cette pièce qui me fascine. Des livres à perte de vue, des tableaux représentant les ancêtres de la famille Hopkins, une grande fenêtre donnant sur le jardin, un immense bureau en chêne qui doit dater de la renaissance ou quelque chose comme ça, et derrière, Lester, assis sur sa chaise, face à la porte… Merde je crois qu’il m’a vu.

« - C’est toi Will’ ? Entre. »
Je m’exécute et avance en direction du bureau d’un pas hésitant.
« - Que fais-tu debout à cette heure-ci ? Viens, approche-toi. »
« - J’arrive pas à dormir… »
« - Tu penses encore à ce que je t’ai dit tout à l’heure ? »
« - Non ! »
Jamais j’avouerai ne pas pouvoir dormir pour une histoire si banale. Je suis un Hopkins tout de même ! Je suis maintenant juste à côté du bureau, je m’assois sur la chaise normalement réservé à ses ‘amis’ comme il dit.

« - Allons Will’, tu as décidé de me mentir encore une fois ? »
« - Désolé père. »
« - J’ai l’impression que tu as compris cette fois-ci. Tu es pardonné va… »
« - Tu fais quoi dans ton bureau si tard ? »
*il glisse le parchemin qu’il était en train de lire dans son tiroir et reprend* « - Et bien je fais ce que notre famille fait depuis plus de 300 ans Will’, je cherche… »
*l’œil pétillant* « - Et je peux venir cette fois ? »
« - Non, pas cette fois Will’. Je pars en Transylvanie pour quelques jours. En attendant, tante Alicia viendra s’occuper de toi dès demain. »
*je m’enfonce dans ma chaise, les bras croisés, l’air grognon* « - Humm… D’accord. »
« - Allez. File te coucher maintenant. »

Je m’exécute, quitte le bureau et retourne à mes insomnies. Je ne le savais pas encore, mais c'était la dernière fois que je voyais mon père...
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MessageSujet: Re: [BG Oded] Notes de famille   [BG Oded] Notes de famille Icon_minitimeMar 3 Juil - 11:55

Ecosse, Edimbourg, le 9 Juillet 1984…


Cette fois, ça y est. Me voilà en route pour l’Université Heriot-Watt d’Edimbourg pour la toute dernière fois. Après 5 longues années d’études, entouré d’une bande de demeurés tous plus stupides les uns que les autres et que l’on nomme joyeusement « camarades de promotions », je vais enfin recevoir mon diplôme de l’Institut d’Ingénierie Pétrolière. Pas vraiment un accomplissement, plus une étape supplémentaire de mon parcours me ramenant inexorablement vers ‘la chasse’.
Contrairement à mes merveilleux « camarades » qui pensent tous pouvoir décrocher le job du siècle, ce diplôme n’est pour moi qu’une porte d’entrée vers de nouveaux continents, de nouveaux pays dans lesquels les institutions et les juridictions sont moins coincées du cul que par ici quand il s’agit de traquer de la sorcière. Depuis la fin des années 70, nous autres chasseurs n’avons guère le choix : l’exile ou la retraite… Déjà que nous avions perdu légalement toute légitimité en 1958, voilà qu’en plus de ça le cinéma Hollywoodien nous tourne en ridicule avec des histoires de sorcières sur grand écran… Déprimant. Depuis quand les sorcières se baladent sur des balais et sont hideuses comme des poux ? Ils savent plus quoi inventer pour vendre leurs croutes sur Sunset Boulevard…


07H42…
Il faut que je m’active si je veux être à l’heure pour la remise des diplômes… J’enfile ma chemise et prépare l’espèce de robe traditionnelle ridicule quand j’entends tante Alicia depuis la cuisine :

« William ?! Descends ton petit déjeuner est prêt. »

Sacré tata… Elle n’a toujours pas compris que j’ai vingt-quatre ans maintenant et que je peux me faire griller mes toasts seul… Mais bon, elle prend son rôle de substitut très à cœur et je ne peux pas lui en vouloir. Après tout elle ne fait qu’appliquer les derniers mots de père à la lettre. Après sa disparition en 1971, elle emménagea ici pour s’occuper de moi. Espérons qu’elle ne se mette pas à me suivre aux quatre coins du globe pour repasser mes chemises… Ah oui c’est vrai il faut lui répondre…

« Une seconde tata, j’arrive ! »

Pas le temps de cirer mes chaussures. Et de toute façon, on ne les verra pas sous cette espèce de robe trainant au sol comme une serpillère. Je descends l’escalier quatre à quatre et entre dans la cuisine ou Alicia s’affaire à récurer les casseroles de la veille. ‘mais elle ne s’arrête donc jamais ?’ me dis-je intérieurement. Je m’assoie au bout de la petite table en coin, la cuisine de la maison Hopkins n’est pas immense mais dispose quand même de deux grandes cuisinières à gaz, d’un énorme four encastré sous le plan de travail, de deux rangées de placards d’une dizaine de mètres tous en bois de chêne d’Ecosse, d’un réfrigérateur géant et d’un magnifique évier en marbre datant du 19ème siècle.

« Bonjour tata… »
*elle tourne légèrement la tête sur la droite* « Bonjour Will’, tu as bien dormi ? »
*le nez dans mon bol de café crème* « Comme d’habitude, oui et non »

Alicia ne répond pas. Elle sait très bien ce que signifie ‘comme d’habitude’ lorsque l’on parle de mon sommeil. Du mal à m’endormir, des rêves étranges, des sueurs et puis le sommeil profond, vide, réparateur. Je jette un coup d’œil au coucou Autrichien qu’avait ramené père de ses nombreux voyages en Europe centrale :
07H56…
« Je dois filer tata, merci pour le café et les toasts »
* toujours le nez dans sa vaisselle* « Rentre pas trop tard Will’ »

J’attrape mes clés au passage, ma robe et sors sur le perron de la vieille bâtisse. Ma Rover 200 blanche m’attend dans la cour, pas le grand luxe mais la famille Hopkins a toujours su garder de jolis trésors de guerre, de quoi surmonter largement les mauvais jours. Je rejoins la route principale de Musselburgh et prends la direction du sud d’Edimbourg, le trajet va être long…

[…]


08H36
Me voilà sur le parking de la bonne vieille université Heriot-Watt. Plus que quelques heures à supporter la stupidité ambiante de cette jeunesse à laquelle je fais parti sans vraiment l’accepter. Les jacasseries des midinettes, les moqueries des crooners de service, le look ‘balai à chiotte’ des punks du Dimanche, sans parler des profs…De vieux hippies s’étant découvert des talents d’orateur au cours de soirées défonce dans les années 60 et pensant être toujours de grand révolutionnaires en pantoufle alors qu’ils apprennent à des petits branleurs comment rapporter des milliards en forant la terre sur plusieurs centaines de mètres. Il est beau votre ‘spirit of 69’…
Je m’avance vers l’entrée principale qui dénature complètement le caractère ancien de cette université, à se demander ce que les architectes des 80s ont dans la cervelle…

Spoiler:

Je tourne à droite et prends la direction du bloc réservé à l’Institut. Déjà la foule s’amoncelle devant l’entrée du bâtiment et je reconnais de loin quelques têtes que je préfèrerai oublier très vite. Le doyen fait signe à tout le monde de le rejoindre à l’arrière du bâtiment où une petite estrade a été préparée ainsi que quelques chaises pour les parents. Je m’installe devant avec ma promotion et attend debout que le doyen commence son interminable discours.

*d’un ton solennel* « Bien, je crois que tout le monde est installé… Très chers étudiants et parents, nous sommes réuni en ce beau matin de Juillet pour sceller les cinq années d’études de la promotion 84. Cette promotion, dont j’ai été le plus fervent défenseur auprès de mes collègues doyens de toute l’Ecosse, a réussi haut la main son cursus et ses examens puisque cent pour cent de nos élèves obtiennent leur diplôme d’Ingénieur en pétrochimie… »
*tout bas* « Hmmmm… Il va nous emmerder encore longtemps avec son speech ? »
« Je tiens à remercier tout le corps enseignant pour son excellent travail tout au long de ces cinq années ainsi que le personnel intendant de l’université qui œuvre chaque jour pour que le potentiel de nos élèves s’exprime au maximum. Je vais dès à présent appeler un par un et par ordre alphabétique les diplômés pour leur remettre en main propre leur certificat… Alburg John… »

Je jette un œil à droite et à gauche histoire de regarder les réactions de mes chers camarades, tous plus fiers les uns que les autres… Il n’y a vraiment pas de quoi. La liste interminable de noms défile quand vient mon tour…

« Hopkins William »

Je m’avance et monte les trois marches de l’estrade pour faire face au doyen.
« Félicitations pour votre diplôme. Vous êtes reçu avec mention très bien »

Je ne réponds pas comme le veut la coutume et récupère le petit papier enroulé et marqué du sceau de l’université. Tout ce foutu protocole pour un pauvre papelard… Je tourne les talons et regagne ma place lorsque j’entends discrètement à ma droite :
« Hey Hopkins ! T’es mignonne avec ta robe ! »

Stuart… Un petit ignare prétentieux s’imaginant supérieur parce qu’il rame comme une lavette dans l’équipe d’aviron de l’université, je ne lui réponds pas. Pas envie de m’afficher aujourd’hui.
« Hey… Hey ! Hopkins ! Tu crois que ton père va venir te voir ? »

Je sens mon dos se raidir, mes poings devenir durs comme de la pierre, le sang affluer dans mes bras. Rien à faire du protocole, je vais lui mettre la raclée de sa vie. Je sors du rang et fonce en courant vers le petit Stuart surpris de ma réaction. A peine a-t-il le temps de réagir que je lui envoi déjà une droite en pleine joue qui l’envoi au sol. J’enchaine frénétiquement coups de pieds et de poings dans le ventre malgré les suppliques de ma victime. Il faut trois élèves pour m’arrêter et me tenir éloigné…

« T’en as assez espèce d’enfoiré ? T’en veux encore ? Tu veux que je te cloue par les pieds à un arbre ? Lève-toi !... »
Le doyen affolé me coupe : « Hopkins bon sang ! Dans mon bureau immédiatement et n’en sortez pas ! »

Je m’exécute contraint et forcé par les trois élèves qui me tiennent et me dirige vers le bâtiment principal. Encore une super journée…

[…]


10H28
Le doyen n’est toujours pas rentré de sa foutue cérémonie et j’attends sur le banc devant son bureau depuis quarante minutes. Ma réaction était peut-être excessive mais ça faisait cinq ans que l’envie d’en attraper un pour taper l’autre me trottait dans la tête. Cette fois je n’y suis pas allé de main morte, ma manière à moi de dire adieu à cette bande de trous du cul.

La secrétaire du doyen, assise derrière son bureau minuscule est en train de taper à la machine à écrire quand le téléphone sonne :

« Allo ?... Oui ?... Oui vous êtes bien à l’Université Heriot-Watt que puis-je pour vous ?...Ah…Hmhm… Je vois, veuillez patienter »
Elle s’approche de moi et me dit sèchement : « Hopkins ! Téléphone pour vous »
Je me lève et m’approche du combiné : « Allo ? »
A l’autre bout du fil, une voix grave et menaçante me répond : « William Hopkins ? Descendant des Hopkins de Musselburgh ? Félicitations pour votre diplôme. Retrouvez-moi à Londres, Palliser Road, West Kensington dans 8 jours. Venez seuls et préparez quelques affaires. »
« Qui est à l’appareil ? »
« Ordo Templi Orientis ça ne vous dit rien ? »

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MessageSujet: Re: [BG Oded] Notes de famille   [BG Oded] Notes de famille Icon_minitimeVen 6 Juil - 9:51

Ecosse, Edimbourg, le 16 Juillet 1984…


Spoiler:

07H38…
« Le train inter-régional ICCR2369 à destination de Londres entrera en gare voix F, veuillez composter vos billets avant la montée s’il vous plait. »
Mon aller simple vers l’inconnu, le danger et l’aventure s’approche lentement de la gare de Waverley. Je sens la main d’Alicia se crisper sur mon bras et son visage retenir des sanglots. Il est vrai que dans quelques minutes elle va voir s’en aller l’équivalent d’un fils pour une durée inconnue et une destination inconnue. Durant ces treize dernières années, elle s’appliqua à merveille de tenir le rôle de mère, de tante, d’intendante, de chef de famille… Jamais je n’aurai pu devenir l’homme que je suis sans elle et, du coup, ses larmes me semblent tout à coup plus qu’approprié et tout à fait légitimes. Je lui attrape l’épaule et la sers dans mes bras.

« Ca va aller tata, je suis grand maintenant et tu sais bien que lorsque l’on est un homme et surtout un Hopkins, on se doit de voler de ses propres ailes, de trouver sa propre voix »
* elle redresse la tête et me regarde* « Je le sais ça bon sang ! »
« Alors ai confiance. Je vais revenir »
« Mais quand ? »

Je ne peux malheureusement pas lui répondre. Même moi je ne sais ni où, ni pour combien de temps je vais m’éloigner de mon Ecosse natale. Il est vrai que cet appel mystérieux de l’O.T.O m’a laissé perplexe, mais père m’a toujours dit qu’un Hopkins doit s’acquitter des tâches qu’on lui propose, surtout si ces dernières sont payées.
Le train s’approche lentement du quai dans un bruit infernal. Je revérifie pour la dernière fois mon billet : Wagon 5 – Siège 23. La locomotive hurlante ralentie et le train s’arrête juste à hauteur du panneau d’affichage de la rame. Je prends Alicia par le bras et m’avance vers le portique affichant « Wagon 5 ».

« Nous y voilà tata »
* fébrilement* « Tu as bien tout pris ? »
« Oui, mes affaires pour une semaine et quelques souvenirs comme la photo encadrée de Lester… de la lecture… des provisions pour le trajet… »
« Tu m’appelleras ? »
« Dès que j’ai un téléphone sous la main je te passe un coup de fil tata, promis »

Je l’embrasse une dernière fois et monte dans la rame. Je m’avance dans l’allée minuscule du wagon et cherche mon attribution de siège…19..21…23. Je dépose ma petite valise dans le compartiment situé juste au dessus de ma tête et m’installe confortablement dans le siège en cuir première classe. Je jette un bref coup d’œil devant et derrière moi, le wagon est totalement vide. Je tourne la tête en direction de la vitre et aperçois ma tante, de dos, filer vers la sortie. Voir le train quitter le quai devait surement lui faire trop peur. Le contrôleur annonce via le micro :

« Mesdames et messieurs, bienvenue à bord de l’inter-régional ICCR2369 à destination de Londres. Ce train desservira les gares de Newcastle, Middlesbrough, York, Lincoln, Peterborough, Manningtree et enfin Londres, terminus. L’ensemble du personnel de bord vous souhaite bon voyage, attention à la fermeture des portes. »
J’entends distinctement la grosse locomotive pousser ses moteurs, le train démarre lentement et quitte petit à petit la gare de Waverley, vitesse de croisière 110Km/h… Je vais pouvoir faire un petit som’…

[…]

10H51…
L’annonce du contrôleur me réveille : « York, 5 minutes d’arrêt ». Je me redresse et regarde à nouveau autour de moi, toujours vide. Le voyage va être tranquille. J’en profite pour me lever et attraper le livre que j’ai mis dans ma valise :

Spoiler:

Pas une de ces copies minable qu’on trouve chez les libraires des quatre coins de l’Angleterre non, un exemplaire unique et original gardé précieusement par la famille depuis plusieurs générations. La véritable étude de Matthew Hopkins. Ca tombe plutôt bien que ce train fasse une halte en gare de Manningtree. J’avais pour projet depuis de nombreuses années de retourner sur la tombe de mon ancêtre et j’ai réservé volontairement ce billet pour passer quelques heures sur les terres des premiers Hopkins dans l’Essex. J’ouvre précautionneusement le vieux livre et commence à lire les quelques premières pages attentivement…

‘’ Le Roi James, dans son traité sur la Démonologie, dit que les sorcières renient le baptême au moment ou elles pactisent avec le Diable. L’eau étant donc l’élément clé, lorsqu’elles sont jetées à l’eau, l’eau refuse de les recevoir en son sein et les condamne à flotter en surface, comme l’écume sur l’Océan, ainsi qu’à dériver jusqu’aux abords de la rive… ‘’

(Si ça vous intéresse d’en savoir plus : [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien])

Ils avaient une vision très étrange de la chasse aux sorcières à l’époque… De nos jours, l’eau ne suffit plus et rien ne vaut une bonne lame affutée ou un marteau massif. Je poursuis ma lecture de ce précieux ouvrage.

[…]

15H26…
« Manningtree, 2 minutes d’arrêt ». Me voilà arrivé sur la terre de Matthew. J’attrape ma valise au vol et descend rapidement de mon wagon.

Spoiler:

La gare est minuscule et au moins je ne risque pas de me perdre… Je cherche un agent susceptible de me renseigner sur la ville quand je tombe sur une guichetière prenant son service…
« Bonjour madame, pardonnez-moi. Pouvez-vous m’indiquer la direction du cimetière s’il vous plait ? »
La guichetière me regarde de travers : « Pourquoi faire ?! »
Puisque la manière polie ne marche pas… « Ca te regarde vieille truie ? File moi l’adresse du cimetière et vite fait ! »
« Tsss… à gauche puis tout droit. Traversez la ville et le cimetière sera à la sortie sur la gauche… »
*insistant* « MERCI ! »

A ce que je viens de voir, la consanguinité fait autant de ravage que l’alcool dans le trou du cul de l’Essex. J’exécute les directive de cette charmante guichetière à la lettre et prend la direction du cimetière local. Bien entendu, ce qu’elle a oubliée de me dire, c’est que le trajet fait au bas mot 5 Km… Je comprends de mieux en mieux pourquoi Matthew a cherché à exterminer les autochtones du coin. Une heure dix après, me voilà devant l’entrée du cimetière de Manningtree… Enfin !

Spoiler:

J’entre discrètement et pars à la recherche de la tombe de Matthew. Après quelques minutes d’aller-retour entre les allées, je trouve finalement la pierre tombale de mon ancêtre, laissée à l’abandon, à moitié fendue et couverte de lichen… Ils ont la rancune tenace dans ce patelin de dégénérés. Les rumeurs ont la vie dure et celle sur Matthew en est le parfait exemple. Plus de trois cents ans après les faits, les gens croient encore à cette histoire grotesque : selon la légende, les villageois, excédés par les accusations de Hopkins, l’auraient contraint à tester sur lui-même le supplice de l’eau et, le voyant flotter en surface, l’auraient exécuté sur le champ… Ridicule. Je fouille dans ma valise en quête d’un vieux t-shirt pouvant servir de chiffon, nettoie comme je peux la tombe et m’agenouille pour me recueillir. ‘God’s Business, Witch finding’ comme le disait si bien Stearne, l’assistant de Matthew…

[…]

18H44…
Il commence à se faire tard, et chercher un endroit ou manger et dormir ne me semble pas inapproprié. Je laisse la tombe et ses souvenirs derrière moi et prend la direction du célèbre 'Mistley Thorn Inn' où, si j’en crois les affirmations de la famille Hopkins, on y mange et dort divinement bien. Par chance, le petit hôtel-restaurant se trouve à deux pas du cimetière.

Spoiler:

Je passe la porte et m’avance dans une salle qui semble être la réception de l’hôtel. Un jeune homme barbu attend derrière le comptoir.
« Bonjour, une chambre de libre pour la nuit ? »
* se redresse* « Bonsoir monsieur, un instant s’il vous plait je vérifie… »
Le réceptionniste plonge le nez dans ses registres lorsque mon attention se porte sur le grand tableau derrière lui :

Spoiler:

Je reconnais très bien le visage de Matthew sur cette réplique d’un ancien tableau. Et pour cause, l’original est dans le bureau de la maison Hopkins en Ecosse…
« Oui, nous avons une chambre disponible au premier étage pour une personne »
« Parfait, et réservez moi une table pour le diner de ce soir également »
« Ca sera fait monsieur »
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